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VIP-Blog de aa972
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  • Créé le : 12/05/2006 01:03
    Modifié : 17/05/2009 11:23

    Garçon (23 ans)
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    carlou d

    09/11/2008 22:47

    carlou d





    IBRAHIMA LOUCARD ALIAS CARLOU D
    Il a été la révélation lors du dernier festival Hip-Hop awards avec son premier album solo, Seede. Son style musical emprunte à plusieurs genres, jusqu'aux chants religieux. Le mouridisme l'a sorti de la détresse. Il hait son père qui a déserté le domicile familial quand il avait le plus besoin de lui. Carlou-D a vu alors sa mère mourir de chagrin. Il chante pour montrer à son père qu'il peut réussir tout seul dans la vie. Ce désamour paternel conditionne toute son œuvre.



    A l'Unité 8 des Parcelles assainies où il vit avec sa famille, il jouit d'une popularité certaine. Et pour preuve c'est un enfant qui nous indique sa niche. Un appartement situé au troisième étage d'un bâtiment aux escaliers étroits. C'est sa grande sœur Kiné qui nous reçoit. Il est 16 heures. Carlou-D dort toujours. Il a passé la nuit en répétitions

    Dans sa chambre pas encore remise en ordre, traînent un canapé martyrisé, une télé, une chaîne à musique, une table basse sur laquelle est posé un trophée et des Vcd. Le décor est vite planté. Sur les murs, des photos de sa famille et celles du fondateur du mouridisme, Serigne Touba, pendent comme pour signaler d'emblée son appartenance confrérique. Plusieurs badges d'accréditation sont accrochés ça et là en trophée de chasse.

    Il s'est bien réveillé, il parle. Carlou-D est né il y a vingt-cinq ans dans le quartier populaire de Grand Dakar, à Ben Tally. Dès l'âge de trois mois, Ibrahima Loucard de son vrai nom, commence à faire le tour du Sénégal, au grès des affectations de son père. Un agent des douanes. Il a grandi dans un milieu polygame dont il a gardé un amer souvenir. Et ce célibataire jure déjà de ne jamais prendre plusieurs épouses.

    L'éducation très sévère qu'il a reçue l'a beaucoup marqué. Elle interdisait toute sortie et a fait de lui un jeune-homme renfermé. Timide. Une timidité trahie par une gestuelle confuse et tatillonne qui accompagne ses propos. Les déplacements successifs du paternel ont mis un terme prématurément à ses études. Des études arrêtées en classe de quatrième secondaire. Ce qui contraste d'avec son français irréprochable. Mais pour lui, ce cursus scolaire abrégé fut «un mal nécessaire». C'est grâce à cette situation qu'il a pu découvrir la musique. Faire éclore son talent. Et puis, les études, il n'y a jamais sérieusement cru. D'autant qu'il n'a jamais été encouragé en cela par un père qui le laissait croire que, de toute façon, si cela tournait mal, il l'enverrait aux Etats-Unis.

    UNE MERE MORTE DE CHAGRIN

    De sa défunte mère, décédée il y a six mois, il ne tarit pas d'éloges. Il se souvient : «Elle a été la première à croire en ce que je faisais et m'a encouragé jusqu'au bout.» Si le souvenir maternel est encore tenace dans l'esprit du jeune rappeur, d'avec le père, il a rompu les amarres. De lui, il dit d'ailleurs dans une de ses chansons, façon Stomy Buggsy, que c'est un gangster. Et, il charge encore : «gangster, n'est pas assez fort pour décrire tout ce qu'il nous a fait subir à moi et à ma maman.» Le ton est devenu nerveux. «Il (les) a abandonnés il y a trois ans». Sans avertir. Sans la moindre explication à un âge post-acnéique, et forcément critique. «Il est parti comme ça, à un moment où je n'arrivais même pas à avoir 100 francs en poche», rumine-t-il.

    Alors Carlou-D l'aîné de la famille, doit faire face à une réalité dont il n'avait aucune idée. Désormais, il se doit de combler le vide laissé par un père fuyard. Prendre soin de sa sœur «pour qu'elle n'ait pas à faire comme certaines filles». S'occuper de la scolarité de son jeune frère car, il ne veut pas que ce qui lui est arrivé sur ce plan se répète. Et surtout, tâche impossible, consoler une mère délaissée, qui ne s'est jamais remise de cette séparation trop brutale. «Même avec des milliards, je n'aurais pas pu la soulager. Elle était malade du cœur, elle n'arrêtait pas de pleurer, j'ai tout fait pour qu'elle ne pense plus à lui. Mais rien n'y fit, elle avait trop d'amertume, une tristesse qui l'a emportée. Elle est morte de chagrin», évoque encore le fils meurtri.

    SERIGNE TOUBA, LE SAUVEUR

    Forcé par le destin, Carlou-D a donc grandi trop vite. Un sens précoce des responsabilités a fini de forger son caractère et d'en faire un jeune-homme, conscient de son rôle de chef de famille. A 25 ans, il affiche une grande taille soutenue péniblement par une silhouette frêle. Les tresses tirées à la Marion Jones.

    Toute cette souffrance qu'il a vécue est loin de l'avoir découragé. Elle a plutôt contribué à faire de lui un homme plus que jamais déterminé à réussir. Et «Serigne Touba» a joué un grand rôle dans ce qu'il est devenu. Plus qu'un guide religieux, il a été un compagnon de route qui l'a tenu par la main et éclairé le chemin à prendre pour grandir. A défaut d'un père. «Il fut des moments où je ne voyais personne, il n'y avait que Serigne Touba devant moi et, chaque jour que je me réveillais, j'étais assis devant sa photo à lui demander de me venir en aide.» Il confesse cependant n' avoir choisi le mouridisme ni par rebellion, ni pour refouler. «Il est venu dans ma vie, naturellement.»

    En fait, Carlou-D a choisi la musique et notamment le rap, pour prouver à son père qu'il peut réussir dans la vie. Et très tôt, son entourage l'a persuadé de faire carrière dans la musique. Partout, sur son chemin, il étonnait par sa belle voix. Une voix qui transporte espoirs et souffrance. Envoûte. C'est en 1997, avec une bande de copains, qu'il a commencé à répéter ses premières chansons, à reprendre des tubes d'autres groupes. «A l'époque, il n'y avait que le Pbs, Daraa-J et Pee Froiss sur la scène du rap et en reprenant leurs titres, je me suis rendu compte que je faisais aussi bien qu'eux, voire mieux », se souvient-il. Quelques mois plus tard, avec l'appui financier d'un ami, il enregistre sa première maquette au studio de Dj Awadi qu'il ne connaissait pas encore. Il réservera sa première scène à la banlieue. Le cadre était tout trouvé : le Centre culturel des parcelles assainies.

    L'ascension se poursuit pour le jeune-homme. En 2000-2001, il participe à l'album Haalanam du chanteur folk, Daby. Et avec le succès que le produit a connu, les Sénégalais commencent à le découvrir. Un début d'intérêt qu'il confirme et renforce avec un premier single, Real Time. Une chanson en hommage à l'Equipe nationale de football du Sénégal et qui a connu un échos favorable. Ensuite, arrive l'épisode de la rencontre avec Dj Awadi, son compagnon actuel au Pbs Radikal. C'était au détour d'une émission de radio. Une rencontre qui lui a permis de donner une impulsion nouvelle à sa carrière. Ce dernier lui demande de le joindre. Et pour Carlou-D, c'est presque un rêve qui se réalise. Au départ, l'idée c'était que chacun reste dans son groupe d'origine, et ils devaient former un squad, à l'instar de ce qui se fait aux Etats-Unis. Mais au fur et à mesure qu'il fréquente le groupe, il finit par l'intégrer en plein temps. Et sur Doug-E-Tee qu'il a remplacé dans le Pbs Radikal, il est peu disert. Entre les deux, les relations sont somme toute bonnes. D'ailleurs, il compte l'inviter à participer à son prochain album.

    UN NOUVEAU STYLE

    Carlou-D, c'est aussi un style nouveau sur la scène du rap : de l'acoustique, sur un fond musical Hip-Hop. Non content d'avoir une belle voix, le jeune-homme sait aussi gratter la guitare. Un instrument qu'il a appris à jouer tout seul. D'ailleurs, sur plusieurs morceaux de son premier album, c'est lui qui a fait les compositions. L' opus est sorti en juillet 2004 et il l'a intitulé Séedé (témoin). Un témoignage sous forme d'un implacable réquisitoire contre le déserteur. Sur le plan musical, ce produit pourrait dérouter plus d'un. Car l'artiste y navigue allégrement entre plusieurs tempos. Un brin de Rock, un soupçon de Country, un clin d' œil au Mbalax, en passant par le Hip-Hop. La variété est ainsi repoussée jusque dans ses derniers retranchements. Pour ce qui est de ses influences, Carlou-D dit écouter «toutes les bonnes musiques», même s'il précise ne pas trop aimer le style américain. «Je veux rester authentique, sénégalais tout en gardant l'étiquette Hip-Hop.»

    Et pour lui, ce n'est pas contradictoire. Il est bel et bien possible d'aimer le Hip-Hop et ne pas être fans de l'american way of life.

    Depuis qu'il a intégré le Pbs nouvelle version, il a fait le tour du monde. Durant ses voyages, il a engrangé une expérience artistique certaine et surtout une ouverture musicale.

    L'homme est optimiste par rapport à son avenir. Il pense «positif», c'est pourquoi il ne s'intéresse pas aux politiciens qu'il n'a pas épargnés du reste dans son album.

    Un deuxième album personnel est en préparation pour l'été prochain. Il n'écarte pas l'idée de faire carrière solo. Dans le long terme. Mais par contre, il aimerait bien se marier d'ici peu. L'élue de son cœur devra être «une femme ambitieuse, intelligente et de préférence belle». Et il a juré de n'en choisir qu'une...




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