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VIP-Blog de aa972
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  • Créé le : 12/05/2006 01:03
    Modifié : 17/05/2009 11:23

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    rap superstars

    01/06/2008 23:37

    rap superstars


    Quelle a été la première star du rap en France ?

    Jean-Eric Perrin : Je pense que c'est le groupe américain Public Enemy. Leur deuxième série de concerts au début des années 90 a dépassé le stade du microcosme pour la première fois en France. Je me souviens que Guillaume Durand couvrait l'événement pour La Cinq. Les caméras étaient là parce que les journalistes pensaient qu'il y aurait des émeutes. Public Enemy faisait peur avec son style agressif. Après, il y a eu LL Cool J. Son côté beau gosse et le fait qu'il ait été le premier rappeur à chanter des slows a élargi le public du rap en France et touché notamment les filles.

    Peut-on distinguer différentes périodes dans l'histoire du rap ?

    Oui, ça commence au milieu des années 70 avec des pionniers comme DJ Kool Herc, le premier DJ mixant avec deux platines. Le rap se développe ensuite à New York au début des années 80 avec des groupes comme Grandmaster Flash ou Public Enemy qui véhiculent un message et un discours social. Une dizaine d'années plus tard, Niggers With Attitude invente le gangsta rap sur la côte Ouest avec un style plus organique, violent et funky. Le mouvement le plus récent est régionaliste et vient du Midwest et du Sud des Etats-Unis (Atlanta, Memphis, New-Orleans et Houston). Les groupes y produisent un son gangsta plus dansant et métallique. La montée en puissance du Sud a remplacé la rivalité est-ouest des années 90.

    L'image du rappeur issu d'un milieu social difficile est-elle un cliché ?

    C'est d'abord une réalité : la plupart des rappeurs américains ont grandi dans un ghetto, élevés seulement par leur mère, ont dealé et sont allés en prison avant de connaître une sorte de rédemption par le rap. Après, ils jouent évidemment de ce cliché en faisant du spectacle avec un univers violent et urbain comme 50 Cent. Il y a tout de même quelques contre-exemples comme Chuck D, le leader de Public Enemy. C'est un universitaire issu d'une famille de la moyenne bourgeoisie.

    Avez-vous connu des situations insolites en interviewant des rappeurs ?

    Les interviews de rappeurs n'ont rien de particulier : ça reste un exercice rodé dans des hôtels de luxe avec des attachés de presse... Vous savez, même les anciens gangsters sont à l'heure aux interviews ! Dès le début, les rappeurs ont compris qu'il était de leur intérêt d'agir en professionnel. En France, il y a eu quelques débordements. Certains ont débarqué dans leur maison de disques avec une quarantaine d'amis mais c'est terminé.

    Sinon, je garde des souvenirs particuliers d'Ice T m'invitant chez lui et me montrant son aquarium avec des requins ou de Snoop Dogg rencontré seul dans son studio. La plus folle de mes interviews a été celle du groupe Beastie Boys : trois Blancs très énervés suivis d'une attachée de presse paniquée parce qu'ils étaient incontrôlables. Ils ont voulu organisé l'entrevue dans ma chambre d'hôtel et ils ont presque tout cassé. Et comme ils ne voulaient pas voir le journaliste japonais qui les attendait après moi, ils m'ont emmené dans un camion à leur salle de concert. Arrivés là-bas, ils m'ont oublié dans les coulisses !

    Pourquoi le gangsta rap domine-t-il le genre ?

    Il faut savoir que ce sont de jeunes Blancs des classes moyennes qui achètent et forment la majeure partie du public du rap. Il y a sûrement une fascination pour le gangsta, de la même manière qu'il y en au cinéma pour les films de gangsters. C'est un univers plus facile à vendre, efficace et assez graphique. Ceux qu'on appelle « Les rappeurs conscients » qui essaient de délivrer un message et passent généralement pour des donneurs de leçon.

    Qu'est-ce ça veut dire être une star en termes de vente ?

    Il y a dix ans, IAM a vendu 1 million d'albums L'Ecole du micro d'argent. Il y a eu un âge d'or commercial du rap entre 1996 et 1998. Mais aujourd'hui, on parle de triomphe quand Diam's en vend 700 000 et on peut dire qu'un disque d'or (75 000 exemplaires) est un succès. Les chiffres ne sont plus les mêmes parce que le rap est le genre musical le plus téléchargé. Mais il n'y a pas forcément de coup d'arrêt. Les artistes réagissent en quittant les majors, en baissant leurs coûts et en faisant de l'autoproduction. Du coup, ils gagnent parfois plus d'argent avec 10 000 albums que lorsqu'ils en vendaient 100 000 avec leurs maisons de disques.

    Et la France reste le deuxième marché du rap dans le monde. Mais il y a toujours une méfiance sociale. Des rappeurs ne sont pas invités à la télévision alors qu'ils vendent davantage d'albums que certains artistes habitués des plateaux. Le rap vit en autarcie avec ses médias spécialisés, ses magazines, sa radio (Skyrock)... C'est aussi une forme de censure.






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