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BLACK DIAMOND
20/04/2008 23:36
De l'avis de certains, Black Diamonds est l'un des portes étendards de la région du Baol. Ce groupe de rap, qui fait la fierté des Diourbellois, depuis plusieurs années, vient de mettre sur le marché son troisième album dénommé Jem Ak rouh (corps et âme). C'est, ce nouvel opus, lancé à Diourbel depuis le 25 février dernier, qui a été présenté hier au Just 4 U à la presse nationale. Pourtant cet album, composé de huit titres plus un intro en cassette et de douze titres plus un intro en Cd, a déjà conquis les mélomanes. En témoignent les ventes enregistrées ces quatre derniers mois.
«Nous avons mis sur le marché 1000 cassettes, puis après une rupture de stock, nous en avons remis 1000 autres, sans compter les 2 500 Cd. Mais depuis quatre mois, tout se passe pour le mieux. Car, le produit a été apprécié et les mélomanes s'en procurent», témoigne Fatma Gaïndé, l'un des membres du Black Diamonds, qui n'a cependant pas voulu donner le coût total d'investissement dans cette autoproduction. Tout juste se contente-t-il d'affirmer : «Nous avons déjà dépensé des millions.»
Jem ak rouh, est un album qui peut être savouré aussi bien par les fans du hip-hop, du reggae et de l'acoustic. Les titres développés sur ce nouvel opus, «doivent pousser les jeunes à la réflexion». Même si El Hadji Malick Seck et Cheikh Mbacké Gaye, les deux membres du groupe disent ne pas vouloir incarner «des artistes moralisateurs», mais plutôt des «éveilleurs de conscience». Sur le titre éponyme, ils invitent les mélomanes à réfléchir sur la dualité du corps et de l'âme. Mais surtout, ils lancent un appel à une maîtrise de soi, face aux pulsions charnelles. De la même manière, ces portes-voix de la région de Diourbel convient la jeunesse à avoir la foi à travers le morceau Ngem. Un véritable hymne pour le respect de la libre croyance de chaque individu. Par ailleurs, conformément à leur philosophie consistant à la promotion d'une société plus juste et équitable, et l'encouragement d'un repli sur les valeurs traditionnelles africaines, le Black Diamonds n'a pas manqué de chanter le pardon, dans Djegueulé et partager avec le public son vécu quotidien. C'est en tout cas, ce qui semble transparaître dans Vivre, Mbed mi, Niou Dem Baol, Fighteul, entre autres titres de l'album, sur lequel ont contribué d'autres rappeurs comme Feat Duggy, Chronik 2 h...
Cette conférence de presse a servi, également, de créneau au groupe Black Diamonds pour exprimer au public son désir de mettre sur pied une structure de hip-hop à Diourbel, après avoir créé la section de l'Association des métiers de la musique du Sénégal (Ams) à Diourbel, et le festival «Kay rap».
Outre, leur musique et le développement d'une ligne de vêtements portant la marque de leur groupe, le Black Diamonds, qui a été nominé en 2005 au «Koras all African music» dans la catégorie meilleur vidéo clip africain, compte décrocher prochainement un contrat avec une maison de disque international. Une ambition, qui n'est certainement pas utopique. Surtout que le groupe a déjà fait ses preuves aux côtés de stars de renommée mondiale, comme Shaggy et Missy Elliot.
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