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CBV
16/05/2006 22:43
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]FATA
Le rappeur, Fata vient de mettre sur le marché une nouvelle production (sortie sur supports cassette et Cd). Le titre : R'Afrik, est comme pour revendiquer un «retour à la terre - mère, retour en Afrique». Un retour aux sources à la Marcus Garvey, pour les Afro-américains. Sauf qu'avec Fata, cela se fait par des flow. Ce qui donne au finish, une production de huit titres.
Hier, face à la presse, casquette orange vissée sur la tête à la manière des bad boys new-yorkais, Fata a affirmé être porteur d'un renouveau musical. D'où le nouveau sobriquet espagnol, El presidente qu'il porte fièrement. Mais, avoue-t-il, «je ne suis pas l'initiateur du rap mbalakh. Mais, je le revendique et je le défends».
Tirée dans un premier temps à mille exemplaires, la nouvelle cassette de Fata comporte des featurings avec Omar Pène, mais aussi avec des Mc's du Sénégal et des Usa, notamment Dragon des Ruff Ryders. Ce qui donne un syncrétisme de genres, de styles et de sonorités, «fruit de longues années de recherches», soutient l'artiste qui ajoute que cette approche se veut également un «signe d'ouverture».
Abordant des thèmes aussi variés que l'amour maternel - Fata a perdu sa mère à l'âge de cinq ans - la lutte traditionnelle, etc., l'ex-membre du posse Coups et blessures volontaires (Cbv) appelle tous les rappeurs, surtout sénégalais à replonger dans leurs cultures. Car, fait-il remarquer, «nous n'utilisons presque pas les sonorités locales qui donnent une originalité au rap sénégalais».
Pour la promotion de son album, plusieurs dates sont prévues (avec le concours de ses amis de New-York) à Dakar et à l'intérieur du pays.
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